Analyse des perceptions des populations d’accueil et des migrants sur les phénomènes de radicalisation et d’extrémisme violent dans l’alibori, Bénin

Les crises humanitaires, notamment les catastrophes naturelles, les conflits et les épidémies de maladies infectieuses, menacent la santé, la sécurité et le bien-être des enfants, des familles et des communautés. La méthode utilisée, est axée sur la revue documentaire mais aussi sur des données quantitatives et qualitatives collectées et analysées de Juillet à Août 2024 dans 6 communes, 30 arrondissements et 60 villages du département de l’Alibori, en République du Bénin. Au total, 611 personnes ont été interviewées avec le questionnaire. Tandis que, 122 entretiens individuels ont été fait avec les personnes ressources. Aussi, 63 focus groups ont été organisés. Cet article analyse la perception des populations d’accueil et des migrants (immigrants et émigrées de retour)surl’existence des risques de radicalisation et d’extrémisme avec les mouvements migratoires dans le département de l’Alibori. Les principaux facteurs de risques identifiés, incluent la marginalisation socio-économique, le manque d’opportunités éducatives et professionnelles, ainsi que l’influence de groupes extrémistes qui exploitent ces vulnérabilités. Les communautés locales perçoivent la radicalisation comme une menace croissante, affectant particulièrement les jeunes. L’étude de ces phénomènes nécessite une approche multidisciplinaire, combinant des méthodes quantitatives et qualitatives. Sur la base des résultats et analyses, il convient de souligner que l’hypothèse de base de cette recherche est confirmée. Effectivement, la diversité des mouvements migratoires dans le département de l’Alibori au Nord-Bénin expose les communes de cette zone à la radicalisation et à l’extrémisme violent. Mais les participants a cette enquête ont une appréciation variée sur l’existence des risques, des attitudes et comportements des migrants face aux phénomènes de radicalisation et d’extrémisme violent. Aussi, le positionnement du département, l’hétérogénéité des migrants, la diversité culturelle et la formation des réseaux sociaux culturelle ou politique sont à la base du risque de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans ce département.