Effets des extraits de neem (azadirachta indica) sur sitophilus zeamais lors de la conservation du maïs dans la commune urbaine de faranah, Guinee

La conservation du maïs demeure un enjeu majeur en Guinée, où les pertes post récolte dues à Sitophiluszeamais peuvent dépasser 40 %, compromettant la sécurité alimentaire et la qualité des semences. Les insecticides de synthèse, bien qu’efficaces, posent des risques sanitaires et environnementaux, d’où l’intérêt croissant pour les biopesticides d’origine végétale comme le neem (Azadirachta indica). Cette étude conduite à Faranah avait pour objectif d’évaluer l’efficacité d’extraits de différentes parties du neem a été évaluée dans la protection des grains de maïs. Cinq traitements ont été comparés : un témoin positif (Sarsa-super, T0), les poudres de graines (T1), péricarpe des fruits (T2), feuilles (T3) et écorces (T4), appliquées sur 4 kg de maïs infesté artificiellement par 20 adultes de Sitophilus zeamais. Les observations ont porté sur la pureté, le taux d’infestation, la perte de poids, la mortalité des insectes et le pouvoir germinatif des graines. Les résultats montrent que les extraits de graines (T1) et de péricarpes (T2) ont significativement réduit les infestations (39 %) et les pertes de poids (0,1 %), tout en maintenant une pureté élevée (87 %) et un pouvoir germinatif comparable au témoin (89 %). Les extraits d’écorces (T4) ont été moins performants, probablement en raison d’une faible teneur en métabolites bioactifs. En conclusion, les extraits de neem, notamment ceux issus des grains (T1 et T2), représentent une alternative écologique, économique et durable aux insecticides chimiques pour la gestion post récolte du maïs, contribuant à la réduction des pertes et à la préservation de la qualité semencière.