Analyse spatio-temporelle de la végétation des versants du fleuve niger dans la commune de faranah

En Guinée, les constructions anarchiques dans les zones à haut risque sont courantes. Plus de 50 % des zones urbaines guinéennes sont occupées de manière désordonnée et les villes connaissent une expansion urbaine rapide à travers des lotissements mal planifiés. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’évolution de végétation des versants et l’impact de l’occupation anarchique de ces versants sur la dégradation du fleuve Niger. Réalisée dans la Commune Urbaine de Faranah, les enquêtes ont porté sur un échantillon de 107 personnes résidentes dans les quartiers se trouvant sur les versants du fleuve Niger. La Méthode Accélérée de Recherche Participative a été utilisée pour recueillir les données sur le terrain avec l’aide du logiciel Kobo Collect. Le logiciel QGis a été utilisé pour élaborer les différentes cartes. Les données collectées ont été analysées avec le logiciel SPSS. Les résultats obtenus ont montré qu’à partir de 2003 à 2013, une véritable dégradation des versants du fleuve Niger est constatable. Les versants du fleuve Niger sont principalement occupés par les bâtiments avec une superficie de 236,957 ha sur 1010,207 ha soit 23,456 % de la superficie totale du versant de la commune urbaine. Cette occupation des versants a pris de l’ampleur au cours des dernières années (1 à 15 ans) avec un taux de 49 %. Les observations ont montré cette dégradation due à l’occupation anarchique des versants a un impact sur la dégradation du fleuve Niger avec une pollution des eaux par les déchets plastiques, l’huile de vidange des garages, la dégradation des berges du fleuve et l’envahissement du lit du fleuve.